Aux Sources de Medjugorje — Avec Notre Dame vers la culture de la paix

Octobre en fête

Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre ix, pages 193 à 222.
 

 

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Octobre en fête

Au mois d’octobre 1990, j’ai vécu mon séjour à Medjugorje comme une grande fête. La salle de noces était remplie de convives venus de tous les coins du monde, serrés autour de la table du festin. Rien n’y manquait. Le Fils était au centre, sa Mère à l’accueil. Chacun priait dans sa propre langue. On sentait que tous étaient animés par le même Esprit, venu du même Père, et qui, avec Marie, notre Mère, célébraient ensemble dans la joie avec leurs enfants de la terre.

Avant de partir en voyage, j’ai reçu deux lettres très intéressantes. Dans l’une était écrit : « Ce que vous faites ne peut sûrement pas plaire à Notre Seigneur. Veuillez, s’il vous plaît, ne plus jamais me faire parvenir de documentation de ce genre. » Dans l’autre je lisais : « Vous êtes bénie de la Vierge et vous n’avez pas peur de le proclamer à la face du monde. Vous nous aidez beaucoup. » Merci du fond du cœur à Dieu et à mes correspondants pour ces remarques. Cela m’a fait penser aux pères et aux mères de famille, aux éducateurs, aux enseignants, et même aux curés de paroisse qui, eux, passent leur vie à répéter essentiellement la même chose. Dans leurs efforts généreux, dans leur don de soi, ils sont guidés par la foi, l’amour et la conviction de faire de leur mieux, même si souvent ils n’en voient pas le résultat. La Reine de la Paix fait cela depuis des années. Elle est une éducatrice inlassable. Merci Marie pour tes enseignements, anciens comme la Bible, nouveaux comme l’Évangile. Merci, tu m’as aidée à mieux comprendre mon rôle de mère de famille, les professeurs de mes enfants et mon pauvre curé. Leurs tâches répétitives ne peuvent se réduire à la routine, car c’est la vie donnée par amour.

Medjugorje est devenu le centre d’un phénomène religieux et social mondialement connu. On ne peut plus l’approcher à la légère, car il se passe à l’intérieur de l’Église vivante. Toutes les personnes ramenées par la Vierge de Medjugorje à la vraie vie, sur la voie de la vérité, ne s’inquiètent pas de l’authenticité de ces apparitions. Elles les jugent à la lumière de la foi et des grâces obtenues. Même l’Église accueille avec beaucoup de patience et de compréhension ces témoignages de conversions et de guérisons. Elle reste fidèle à elle-même et laisse couler sans contrainte le flot de grâces qui s’y répandent en abondance. Le Saint-Père Jean-Paul II a exprimé à maintes reprises l’importance [p. 212]de ce centre mondial de spiritualité. Il a avoué prier pour Medjugorje et a demandé qu’on y prie pour lui. Ses déclarations privées sont la preuve de la grande sagesse du chef de l’Église. Il a soutenu, respecté et suivi de près les travaux des différentes commissions. Il a montré son intérêt, donnant son opinion personnelle et la partageant avec les évêques, les prêtres et les laïcs qui l’informaient de leurs expériences vécues à Medjugorje et des fruits de foi extraordinaires.

Le Saint-Siège ne peut pas rester insensible à l’intercession de notre Mère dans le monde d’aujourd’hui. L’Église universelle est entrée avec Marie au xxie siècle.

Au seuil de ces temps nouveaux, il n’y a que cette Femme pleine de grâce, la nouvelle Ève, pour nous rapprocher de Dieu et rapprocher les êtres humains entre eux, sous le signe de la paix et de la réconciliation. Nous sommes témoins du plan de Dieu qui se réalise par Marie.

Je pense souvent à ce flot de pèlerins qui, poussé par les vents des quatre coins du monde, se répand dans les champs de Medjugorje où Marie, Reine et Mère, invite au banquet de son Fils Roi et rassemble son peuple.

Montréal, octobre 1990

 

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