Aux Sources de Medjugorje — Avec Notre Dame vers la culture de la paix
Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre ix, pages 193 à 222.
En mai 1989, notre pèlerinage vers Medjugorje comprenait un détour par la Terre Sainte. Pour la première fois alors, j’ai connu les endroits de la vie terrestre de Jésus et marché sur ses pas. À cette occasion, je me suis enrichie de connaissances sur ce peuple élu que Dieu a tant aimé et auquel Il est resté fidèle. J’ai vu de près les traces d’une longue et tortueuse histoire, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, et j’ai mieux compris tout ce que vit ce peuple présentement.
Mais ce qui m’a surtout intéressé là-bas, ce fut Jésus, sa personne dans le temps et dans l’espace. J’ai confié mon voyage à sa mère, cette jeune femme juive en qui toutes les promesses se sont réalisées. Dans la grotte de la Nativité, j’ai touché de mes propres mains l’endroit où le petit enfant Jésus a sans doute souri pour la première fois. Dans ce berceau d’espérance, j’ai déposé tous mes fardeaux. Il m’a consolée, m’a remplie de joie comme seul Jésus, l’Enfant-Dieu, peut le faire. Et de tout mon cœur, je me suis mise à chanter : Il est né le divin enfant…
En pensée, je me suis jointe à toutes ces femmes fidèles de l’Évangile qui l’ont suivi pas à pas. À Nazareth, nous avons visité le pauvre et minuscule atelier de Joseph où Jésus apprenait à valoriser le travail et respecter son père nourricier. Puis nous avons parcouru toute cette Galilée verdoyante et fleurie. J’ai rencontré Jésus aussi sur le lac de Tibériade où je me voyais comme l’apôtre Pierre manquant de foi et de confiance, en train de couler à chaque petit coup de vent. Au Mont des Béatitudes, j’aurais voulu rester des heures et des heures à l’écouter, émerveillée. Avant et après Jésus, qui d’autre aurait pu nous donner une telle garantie de bonheur, la promesse du paradis, la récompense pour ceux qui peinent ? « Heureux les doux, les affligés, les persécutés, les affamés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, car le royaume des cieux est à eux. » (Mt 5, 3-12)
Montréal, juin 1989