Aux Sources de Medjugorje — Avec Notre Dame vers la culture de la paix

La liberté des enfants de Dieu

Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre ix, pages 193 à 222.
 

 

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La liberté des enfants de Dieu

La seule créature parfaitement libre, c’est Marie, la Mère de Jésus de Nazareth. En prononçant son « oui », dans la foi pure et la reconnaissance envers Dieu, elle a eu pleinement conscience de son choix libre et accepté d’avance la mission de sa vie, avec toutes les exigences qui s’y rattacheraient. Nous, par contre, nous ne savons pas nous servir de ce merveilleux don de Dieu. À travers les âges, au niveau aussi bien individuel que social, nous vivons la liberté dans des définitions abstraites qui, en pratique, se résument à l’esclavage et aux conflits. D’une génération à l’autre, nous nous nourrissons de faux espoirs sur la façon de faire un juste usage de la liberté; un dilemme crucial pour l’humanité.

Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, j’ai vécu sous un régime totalitaire, derrière l’ancien rideau de fer qui nous promettait le paradis terrestre. J’ai quitté mon pays sans n’avoir jamais vu la réalisation de cette promesse. Depuis, je vis en Occident, dans le monde qu’on appelle libre. Cependant, je me suis vite rendu compte que cette appellation était fausse, car cette soi-disant liberté n’existait pas. Vivre libre et jouir pleinement d’une liberté véritable consiste en une seule chose : vivre avec Dieu où que l’on soit. La vraie liberté s’exprime par nos pensées, nos paroles et nos gestes dont nous sommes consciemment responsables. « C’est merveilleux la prison » avouait un prêtre croate qui a passé plusieurs années de sa vie en prison à cause d’une phrase, dans une homélie, mal interprétée par les autorités communistes. Même derrière les barreaux, personne n’a pu enchaîner la liberté de son esprit.

Tuer, écraser, étouffer, dominer l’autre, ce sont des images de la liberté aliénante que nous pouvons observer à travers le monde entier. Les héros et porte-parole de cette soi-disant liberté renient les droits les plus fondamentaux de l’homme. Par l’avortement et l’euthanasie notamment, nous nous privons de la dignité des êtres doués de raison et du droit à la vie. Le chemin qui mène à la liberté est la révolution d’amour de Jésus. « Aime ton Dieu par-dessus toute chose et ton prochain comme toi-même. » Nous trouvons dans ces paroles les clefs de la vraie liberté. Nous les avons perdues et nous les cherchons en dehors de la Voie, de la Vérité et de la Vie.

La Reine de la Paix nous apprend comment être libre, comment acquérir la capacité du libre choix, des décisions prises en toute [p. 207]liberté et responsabilité. Elle est la première à respecter notre liberté. Elle l’a bien démontré face aux voyants. Dans le message du 25 novembre 1989, son respect pour la liberté s’exprime clairement : « Chers enfants, par ces mêmes messages, je désire former dans vos cœurs une belle mosaïque afin d’offrir chacun de vous à Dieu, car Il vous a donné la liberté. Priez pour qu’aucune influence de Satan ne vous empêche de vous décider pour Dieu seulement. Je prie pour vous auprès de Dieu et je vous demande de vous abandonner à Lui. Merci d’avoir répondu à mon appel. » C’est cette même liberté dont parle Saint-Paul : « Vous en effet, mes frères, avez été appelés à la liberté; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair; mais par la charité, mettez-vous au service les uns des autres. Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” » (Ga 5, 13-15)

Il est grand et d’une importance majeure le jour de notre vie où nous nous sommes reconnus pauvres, faibles et limités. À partir de ce moment, plus réceptifs aux richesses de Dieu et du prochain, nous allons être plus aptes à grandir dans la liberté des enfants de Dieu.

Montréal, décembre 1989

 

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