Études scientifiques
Études médicales et scientifiques
Dès le début, les 27 et 29 juin 1981, les voyants ont été vus par les médecins locaux à Čitluk et à Mostar. Les deux médecins ont conclu que les enfants étaient en parfaite santé physique et psychologique (voir le témoignage du docteur Darinka Glamuzina).
Plusieurs équipes scientifiques se sont rendues à Medjugorje dans les années qui ont suivi. Tous ont conclu que l’état d’extase chez les voyants n’est pas pathologique et que cet état n’est pas une conséquence de maladies neurologiques.
En 1988, après avoir fait examiner les voyants par des psychologues et des neuropsychiatres, la sous-commission médicale de la Conférence épiscopale de Yougoslavie a déclaré qu’ils étaient tous psychiquement équilibrés.[1]
Hallucinations, hypnose, duperie
L’hypothèse des hallucinations a été réfutée par différentes équipes scientifiques (notamment l’équipe du professeur Joyeux en 1984-1985). L’état extatique n’est ni sommeil ni rêve. Les apparitions ne sont pas des hallucinations, ni individuelles ni collectives. Sur ce point, le Dr Stopar, psychiatre à Rijeka en Croatie, écrivait à Mgr Žanić en 1985 :
« Les “hallucinations collectives” en psychiatrie ne sont pas possibles. L’hallucination est subjective, individuelle. Chaque individu hallucine à sa manière. Jamais deux personnes ne pourraient halluciner ou prétendre de voir ou entendre la Vierge en même temps. À Medjugorje il y a six voyants. Les apparitions sont identiques, elles n’ont pas changé en trois ans et demi. Toute hallucination possible aurait cessé en trois ans et demi ou changé d’orientation. »
Pour les chercheurs du Groupe de Milan (1998) :
« Le comportement durant leur état modifié de conscience n’a pas, dans le cadre des limites de l’étude, montré les caractéristiques prédominantes de l’hypnose, mais celles de l’état modifié de conscience de type extatique/avec visions/apparitions. »
« L’hypothèse de la duperie consciente et de la fraude n’a pas trouvé d’appui psycho-neurophysiologique. »
État modifié de conscience
L’équipe du professeur Joyeux propose l’hypothèse d’une réelle communication spirituelle de personne à personne. Cette hypothèse repose principalement sur la constatation des comportements synchroniques des voyants et de la suppression de la sensibilité durant l’extase.
Les chercheurs du Groupe italien (1985-1986) concluaient, entre autres, que « durant l’apparition/extase, les voyants étaient dans un état religieux modifié de conscience, selon les caractéristiques que la théologie mystique catholique attribue à l’extase : perte de la sensibilité et perte complète du contact avec la réalité. […] Toute la phénoménologie observée à Medjugorje a confirmé le modèle théorique de l’extase proposé par le neurophysiologue Roland Fischer (1971) et […] un tel fait démontre que l’extase est un phénomène “prévisible” au sens où cette même symptomatologie doit se répéter de façon identique chez un même sujet. »
Comportement psychosocial
En 1988, l’équipe du Groupe canadien a effectué sur les voyants des tests de comportement psychosocial. Ce groupe de recherche était dirigé par le père Yvon Saint-Arnaud, psychothérapeute et professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Les chercheurs ont constaté que les voyants ne réclamaient aucune attention particulière, qu’ils étaient en bonne santé mentale, et que « rien dans les tests […] ne nous a semblé montrer la moindre tendance à la supercherie, à l’hystérie, à l’hallucination, voire à la simple diminution de la fonction du réel au niveau personnel, social et religieux. »
Synchronismes
Extrait du rapport de la commission scientifique franco-italienne de 1986 :
« Sept synchronismes ont été constatés par l’observation et les tests médicaux :
1. Agenouillement en début d’extase.
2. Arrêt des mouvements oculaires en début d’extase.
3. Disparition des voix.
4. Réapparition des voix pour prier avec la personne qui apparaît : “… qui êtes aux cieux”.
5. Réapparition des mouvements oculaires en fin d’extase.
6. Élévation des regards en fin d’extase.
7. Prononciation du mot “ode” (qui signifie: “elle est partie”).
Ces sept synchronismes ne peuvent tenir à aucun signal et ne peuvent guère s’expliquer par une harmonie préétablie entre les voyants. »
Pages liées
• Le diagnostic des équipes compétentes
• Présentation de l’ouvrage Études médicales et scientifiques sur les apparitions de Medjugorje coécrit par le professeur Henri Joyeux et l’abbé René Laurentin.
• Message du professeur Joyeux au directeur de la rédaction du Courrier international suite à la publication d’un article sur Medjugorje (août 2004)
1. Déclaration de la sous-commission médicale de la Conférence épiscopale de Yougoslavie sur la santé psychique des voyants. [↩]
2. Fonction auditive étudiée le 29 décembre 1984 sur Ivan, par le docteur Rouquerol. Le test examine la conductibilité des nerfs auditifs.
Avant l’extase, 70 décibels lui ont été injectés à travers des écouteurs. Puis 90 décibels pendant l’extase. Avant l’extase, Ivan réagit normalement (il sursaute) à un bruit de 70 décibels.
Pendant l’extase, il ne réagit pas aux 90 décibels (l’équivalant du bruit d’un moteur à explosion à haut régime), alors qu’il réagissait vivement à 70 décibels avant l’extase. Il déclare n’avoir rien entendu. Le cortex cérébral n’a donc pas été atteint. (Cf. H. Joyeux et R. Laurentin, Études médicales et scientifiques sur les apparitions de Medjugorje, pages 39 et 40.) [↩]