16. Vivre dans l’espérance

Je commence par un petit fait. Au grand séminaire de Montréal, on fêtait le 150e anniversaire de fondation. Le deuxième soir, alors que j’étais à la chapelle, je demande à un jeune séminariste. « Combien êtes-vous au séminaire ?

— Cinquante !

— Ah ! vous êtes bien courageux.

— Et lui de me répondre : Non. On n’est pas courageux, on est choyé. »

Alors, je me suis assis et je l’ai écouté… 

Ensemble, je pense que nous avons été choyés durant ces quelques jours passés à Medjugorje. Et moi le premier. 

En temps que prêtres dans nos communautés chrétiennes, nous rencontrons beaucoup de gens qui sont mêlés dans leur foi, qui se cherchent. J’ai besoin donc de temps à autre de rencontrer des chrétiens et des chrétiennes qui se convertissent sans cesse, qui s’efforcent d’être unis à Jésus et à Marie. Ces chrétiens-là, je les ai rencontrés ici, d’une façon très spéciale. J’ai rencontré des confrères qui, je pense, s’efforcent de se convertir sans cesse et de se tourner toujours vers Dieu. Dieu qui toujours se tourne le premier vers nous. 

Les gens qui nous ont parlé avec une grande simplicité… Marija nous a édifiés… puis Jelena… Slavko et tous ceux et celles qui sont arrivés dans l’église. Je vous dirais que la première fois, moi qui ne suis pas un braillard, j’ai pleuré. Je dis souvent aux gens que j’essaie de vivre chaque dimanche la joie pascale quand je célèbre dans nos paroisses en me souvenant qu’il y a trente ans toutes nos églises étaient remplies. Maintenant nous en avons 2%, 10%, 20%… En voyant ici tous ces chrétiens unis dans la joie pascale, on vit dans l’espérance… 

Alors à titre de témoignage, je vous dis que j’essaie dans les deux communautés chrétiennes où je vais, de faire vivre ces messages-là à travers la spiritualité conjugale, la prière, le sacrement du pardon, l’eucharistie puis le jeûne.